Le CBD est devenu très populaire ces dernières années. Un assouplissement de la législation couplé à l’idée que le CBD aurait des bienfaits pour la santé ont propulsé ce produit encore inconnu il y a peu sur le devant de la scène. Preuve en est on en trouve désormais partout en vente, et la clientèle ne se limite pas qu’aux fumeurs de cannabis. Mais si la consommation explose, est ce que ce produit est dangereux au moment de prendre la voiture? Peut on conduire après avoir consommé du CBD?

Quels sont les effets du CBD sur la conduite ?
La différence notable entre le CBD et le cannabis, c’est que le CBD n’est pas considéré comme un stupéfiant par la loi. Cependant le CBD peut avoir des effets psychoactifs de sédation et de somnolence lié à un sentiment d’une certaine détente.
Il est donc fortement déconseillé de conduire après avoir consommé du CBD. Votre attention et votre vigilance pourraient être altérées par ses effets psychoactifs.
Peut-on être positif au test salivaire ou urinaire ? Faut-il faire confiance aux vendeurs de CBD ?
Il n’existe pas de réponse fiable en la matière. Tout dépendra de votre interprétation de la loi, du produit consommé et de la fiabilité des tests pour détecter le THC. En effet, certains professionnels n’hésite pas à affirmer que le CBD n’est pas détectable lors d’un contrôle routier effectuer par les forces de l’ordre, de par sa faible teneur en THC. D’autres estiment qu’un consommateur de CBD sera positif à ces tests de dépistage car même si la quantité de THC est infime, elle est malgré tout présente.
En France, policiers et gendarmes, ont recours à des tests salivaires et urinaires pour dépister l’usage de stupéfiants sur la route. C’est également le cas pour ceux qui font partie de la famille des cannabiniques comme le cannabis.
Selon l’arrêté du 13 décembre 2016, les tests salivaires sont positifs à partir de 15 ng de THC (9-tétrahydrocannabinol) par millilitre de salive. Les tests urinaires le sont à partir de 50 ng de 9 THCCOOH (acide carboxylique du tétrahydrocannabinol) par millilitre d’urine.
Comme les produits de CBD contiennent du THC, des traces de ce produit peuvent passer dans le sang ou la salive du consommateur. L‘infraction de conduite après avoir fait usage de stupéfiants peut être constatée et retenue par les forces de l’ordre. Elle entrainera une suspension du permis de conduire.
Le risque réside notamment dans la difficulté d’obtenir des informations sur la qualité du produit acheté et de ses composants. Certains contrôle ont d’ailleurs identifié que certains produit vendu avait une teneur en THC supérieure au taux autorisé. Ces produit sont donc assimilés à des stupéfiants.
Que risque t-on si l’on conduit après consommation de CBD ?
La consommation de CBD avec un taux de THC inférieur à 0,3% est légale. Mais conduire après avoir consommer du CBD ne l’est pas toujours et dépendra du résultat du test salivaire ou urinaire.
Lorsque le test de dépistage est positif votre consommation devient illégale. Il est alors important de garder tout justificatif de votre achat de CBD, attestant de sa légalité. Malheureusement il n’est pas rare que les taux de THC ne soient pas respectés dans les produits CBD.
Une preuve d’achat démontrera à la fois que vous avez acheté légalement le CBD. Ainsi vous pourrez prouvez que vous n’aviez pas connaissance de l’illégalité du produit consommé. L’établissement de la preuve de votre bonne foi ne s’arrête pas là, il faudra produire des analyses et autres documents.
Afin d’éviter une potentielle condamnation, vous allez sans doute devoir vous justifier et vous défendre. En effet, la conduite sous l’influence de substances ou plantes classées comme stupéfiants est condamnée pénalement. Ainsi, l’article L235-1 du Code de la route prévoit une peine de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende, et des peines complémentaires.
D’une manière générale, nous vous déconseillons, par sécurité, de conduire après avoir consommé du CBD.
Cependant, si vous décidez de prendre la route malgré tout, conservez les justificatifs d’achat de CBD. De plus, si lors d’un contrôle routier, vous êtes dépistés positif, demandez une contre-analyse. Rapprochez vous ensuite d’un conseiller juridique pour vous informer sur les jurisprudence ou les précédents jugements.